Mars 2017

Messages : 225 Date d'inscription : 05/09/2016

Le 1er mars 2017,

Le temps était encore à la pluie toute la journée. Déjà qu’il ne sortait presque jamais, cela n’aidait pas à le motiver à mettre le pied dehors. Le fauve passait plus de temps à l’extérieur que lui. Cette pluie n’ajoutait que plus de tristesse dans la vie de l’ancien druide. Il avait pleuré une partie de la journée, un rien faisait qu’il se répandait en larmes, seul dans sa grotte. A ça c’est ajouté que son ascendant avait communiqué avec lui pour lui signaler qu’il avait un problème à l’une de ses jambes. Vu comme c’était parti, il risquait de se faire hospitaliser aujourd’hui d’urgence. Un élément de plus pour accentuer le mal-être d’Alex. Et Ismise qui n’était pas là pour le rassurer, pour le soutenir de son amour. Rien ne pouvait faire en sorte qu’il aille mieux sans elle.

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Le 2 mars 2017, pleine nuit,

Il allait faire jour dans quelques heures. Alex avait réussi à joindre son ascendant cette nuit. Ce dernier avait bien été admis pour des soins en urgence comme attendu. Les craintes étaient donc justifiées. Déjà que l’ancien druide avait du mal à trouver le sommeil, là ce n’était même pas la peine qu’il tente de dormir. Il se sentait tellement inutile. Et Ismise qui n’était pas là. Il avait besoin de son soutien, de sa bonne humeur, de son sourire radieux. Il souffrait tellement de son absence. Il l’aimait tant.

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Le 2 mars 2017, la journée,

Il venait d’avoir un ami au téléphone. Celui-ci s’inquiétait de le voir toujours aussi mal et Alex était incapable d’être rassurant sur son propre état. Non, l’ancien Baron n’allait pas bien et ce n’était pas près de changer. Alex était devenu incapable de faire bonne figure. Sans Ismise sa vie avait perdu tout son sens. Son ascendante essayait également de le joindre mais Alex préférait ne pas donner suite à la communication avec elle. Quant à son ascendant, Alex avait réussi à avoir des nouvelles ce matin mais aucune décision n’était encore prise, il fallait attendre la soirée. A quand le coup de grâce ? L’ancien archer allait se battre toute la journée pour ne pas tomber dans ses travers mais il le savait, sans Ismise, c’était quasiment mission impossible. Il avait besoin d’elle. Elle était la seule capable de lui faire relever la tête. Il l’aimait encore et encore.

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Le 5 mars 2017,

L’ascendant de l’ancien Baron avait été opéré il y a deux nuits. Malgré les complications, l’acte s’était bien déroulé mais il savait d’expérience qu’il ne fallait pas crier victoire trop vite. Depuis, plusieurs fois par jour, Alex communiquait avec son ascendant pour se rassurer et le rassurer.

Malgré les derniers événements, l’ancien druide n’arrivait pas à penser à autre chose qu’à elle. Ismise était dans son esprit tout le temps. Il aimerait tant qu’elle revienne, qu’elle lui offre à nouveau son amour comme elle l’avait fait pendant sept ans, qu’elle l’aime comme lui il l’aime. Il l’aimait tant.

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Le 9 mars 2017,

Il s’était réveillé en pleurs. Hier soir il avait fait mal à la femme des forêts. Il avait de manière assez cavalière essayé de faire comprendre à celle-ci qu’elle n’obtiendrait jamais d’amour de sa part, qu’il ne ressentirait pas de sentiments comme elle le ressentait. Il lui avait déjà expliqué et elle avait beaucoup de mal à comprendre. Elle se mettait en tête qu’en insistant elle arriverait à le faire changer, à obtenir de lui au-delà du blocage qu’il était incapable de faire tomber. Elle avait le droit de rêver. Elle avait pleuré ce qui attristait l’ancien druide mais il devait être franc avec elle, elle ne méritait pas qu’il déforme verbalement la réalité. Comment avoir des sentiments pour une femme alors que ceux –ci appartiennent à une autre. Ismise occupait ses pensées, son cœur, et il ne pouvait rester une place pour une autre. Sa barbare lui manquait tant. Il aimait Ismise comme un fou.

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Le 12 mars 2017,

Il s’était coupé du monde. Il avait coupé tout moyen de communication la journée entière. Il avait besoin de calme. Déjà que le fauve était insupportable. Il n’avait pas envie de supporter quelqu’un d’autre. Il souffrait de trop pour avoir besoin d’interaction supplémentaire. Comme il faisait bon aujourd’hui, il était resté un peu sur la plate-forme pour respirer un peu, loin du regard des autres. Il avait pensé à elle et il y pensait encore. Il l’aimait tant.

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Le 16 mars 2017,

Alex avait été con il y a trois jours. Il le savait. Depuis il était resté prostré en pleurant et avait annulé tout ce qu’il avait prévu ces derniers jours. Pourtant il savait qu’il ne fallait pas communiquer avec Ismise. Dans le passé, aussi proche soit-il, cela n’avait jamais été concluant et à chaque fois sa souffrance, au lieu de s’apaiser, se manifestait de manière plus violente. De plus, cette fois ci, le furet s’en était mêlé. L’ancien druide avait, même si certains de ses dires avaient été cohérents et fondés, été médisant et hors propos. Ismise lui avait reproché de délirer. Elle était dans le vrai. Il pétait les plombs. Le cerveau d’Alex était en roue libre et il n’était pas arrivé à s’arrêter aux barrages qu’il avait lui-même bâti. Pourtant il le fallait.

Non il ne devait pas lui faire du mal. Il tenait tellement à elle. Quand on aime une personne on essaie de ne pas lui nuire. Il l’aimait tant. L’ancien druide devait se retenir, perdre pied seul dans son coin et ne pas l’impliquer dans son mal être, même si sa responsabilité était en partie engagée. Non il n’avait pas peur du furet. Alex n’avait plus grand-chose à perdre. Sa vie et sa santé n’avait plus grande valeur depuis plusieurs mois. Pourquoi le craindrait-il ? Non, l’ancien druide ne pouvait pas se reprocher d’avoir volé quiconque. L’accuser d’avoir pris alors qu’il avait donné pendant des années, alors qu’il avait régulièrement refusé de nombreux cadeaux proposé par la belle. L’histoire se déforme et la mémoire ne fonctionne bien qu’en faveur de ce qu’on veut bien retenir. Pourtant il n’existe qu’une réalité et il était sûr qu’il n’avait jamais eu l’intention de prendre pour prendre et que son mobile était toujours désintéressé. On pouvait blâmer l’ancien druide pour de nombreuses choses mais certainement pas la cupidité ou l’avidité. Ça ça n’était pas lui. Malgré ce rejet et ces sentiments négatifs envers lui, Alex restait amoureux d’Ismise. Elle lui manquait trop.

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Le 20 mars 2017,

La nuit venait de tomber. Il était fatigué. La nuit précédente avait été difficile à supporter comme souvent, cauchemars sur cauchemars. Alex n’arrivait pas à assumer son passé. Combien de temps cela allait encore durer. La journée qui avait suivi avait été chargée, trop de choses à faire. Malgré les diverses activités de cette journée, il n’arrêtait pas de penser à elle. Il avait tellement besoin de l’amour de sa barbare. Il l’aimait tellement.

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Le 22 mars 2017,

Elle était là rayonnante, toujours aussi belle. Ils étaient allongés tous les deux. Elle se lovait contre lui et il était heureux. Elle l’aimait, il l’aimait. Comment était-ce possible ? Il la serra dans ses bras en l’embrassant et en la remerciant de l’avoir retrouvé, d’être revenue près de lui. Il se recula pour l’observer. Son sourire lui rendait petit à petit confiance à la vie, au futur. Il lui avait répété pendant des années qu’elle était belle et encore aujourd’hui il le pensait en la regardant. Le bonheur n’était que de courte durée. Il lui proposa diverses activités mais Ismise éludait chaque proposition comme elle le faisait auparavant. Il sentait bien que la barbare changeait de seconde en seconde. Il tenta de comprendre et elle se braqua. Il fallut peu de temps avant qu’elle répudie l’ancien Baron. Il se réveilla. Il venait encore de rêver. Les cauchemars étaient réguliers. Il n’arrivait déjà pas à trouver le sommeil et quand c’était le cas, il était condamné à souffrir encore. Il fallait qu’elle lui revienne. Ismise lui manquait trop. Il se languissait de son amour.

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Le 26 mars 2017,

Semaine longue… Journée longue… Il s’ennuyait. Même s’il cherchait à s’occuper au maximum, il ne pouvait s’empêcher de penser à elle à longueur de journée et de nuit. La semaine qui arrivait allait être chargée également. Pourtant l’ennui dictait son quotidien. Il n’arrivait pas à l’oublier, à ne pas avoir l’esprit hanté par son sourire. Alex pourtant s’était exilé en espérant pouvoir se vider l’esprit mais rien n’y faisait. Même lors des conversations qu’il avait, il n’arrivait pas à se défaire de ces images. Même lorsque qu’il était occupé, physiquement ou « cérébralement » c’est Ismise qui était là. La soi-disant beauté des paysages ou le climat plus clément ne désaxaient pas son esprit qui était resté au duché avec elle. L’ancien druide n’était pas connu pour ses grandes qualités mnésiques de manière générale mais une chose était sûre, il avait développé avec le temps une mémoire affective et celle-ci était sans faille. Sa souffrance était marquée au fer rouge. Seule la barbare avait cette qualité d’apaiser les douleurs de l’ancien Baron, être le corps gras qui pouvait refermer les plaies qui le faisaient souffrir. Son chagrin trouverait-il une fin ? Il l’aimait tant.

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Le 27 mars 2017,

Comme le fauve, il tournait en rond dans son enclos. Il vaquait, seul, se sentant évincé comme un chien. Qu’avait-elle fait de lui ? Malgré les comportements vils dont elle avait fait preuve, malgré le venin qu’elle immiscé dans son sang il y a quelques mois, il n’arrivait pas à imaginer la vie sans Ismise. Le poison avait parcouru son corps mais n’avait pas réussi à le tuer, dommage pour lui… Il s’était agglutiné dans son esprit en ne réussissant juste à cloisonner ses pensées dans cette souffrance. Pourquoi avoir choisi le non-dit, la voie du secret, l’opacité des sentiments ? Comment pouvait-il ne pas déraisonner ? Comment pouvait-il avancer sans elle ? Il avait, depuis sa condamnation, tenté de s’acclimaté mais son fantôme restait avec lui constamment. L’idéalisme exacerbé de l’ancien druide l’amenait à croire que tout pouvait se corriger. Il y croyait. Il le fallait. Il ne lui restait plus que ça. Il aimait tellement sa barbare. Ismise lui manquait tant.

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