Juillet 2017

Messages : 225 Date d'inscription : 05/09/2016

Le 3 juillet 2017,

En rentrant tout à l’heure, Alex constata que la gamelle du fauve était vide. Ce dernier se nourrissait normalement enfin. Au moins une bonne nouvelle tombait ce qui était devenu rare. Néanmoins, Alex savait qu’il n’avait pas fini de s’inquiéter pour le félin. En tout cas, son heure n’était pas encore venue.

L’ascendante de l’ancien Baron avait repris contact mais rien ne poussait à amener à un contact physique. Trop de contraintes liaient les mains d’Alex et le cœur n’y était pas. Elle devait quitter la région dans la semaine et tout portait à croire que ça se passerait comme Alex l’avait décidé au départ : pas de rencontre. C’était aussi triste que cela devait l’être. Les événements subvenus il y a onze mois avaient des conséquences dramatiques et ce n’était que le début. Pourtant Alex espérait que cela prenne fin mais, malgré que cela le touche personnellement, il n’avait aucun contrôle sur les événements présents, son esprit étant réduit en bouillie ne lui permettant plus de se soustraire à ce quotidien et cet isolement.

Pourtant, des perches lui étaient tendues. Aujourd’hui, l’une des pious-pious bossant au comptoir lui avait proposé d’aller boire un verre un soir après le boulot. Aussi mignonne et sympathique était-elle, Alex avait préféré décliner l’offre. C’était flatteur pour lui d’autant plus qu’il l’avait pas vu venir. Il avait certes constaté qu’il était souvent regardé par cette dernière mais c’était un état de fait normal. La plupart de ses pious-pious, quels qu’étaient leurs genres, l’observaient régulièrement. Pourtant Alex ne faisait rien pour ouvrir ses portes sociales et cette demande était inattendue. Il avait pris des gants pour refuser la proposition ne voulant pas vexer la demoiselle. Il n’était pas prêt à ça. Il avait déjà réduit à néant tous les espoirs de la femme des bois, ce n’était pas pour ouvrir son cœur à une collègue. Était-il encore apte à aimer ou bien seule Ismise resterait la seule qu’il pouvait encore adorer ?

La barbare lui manquait tellement. Il l’aimait encore et encore et restait persuadé qu’elle était la femme de sa vie.

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Le 4 juillet 2017,

Les jours se suivaient mais ne se ressemblaient pas. Aujourd’hui fut une journée éprouvante pour Alex. Il avait été obligé de sévir et de se séparer de l’un de ses pious-pious. Ce dernier n’avait rien trouvé de mieux à faire lors de l’un de ses temps libres que de casser du sucre sur l’ancien Baron et certains autres de l’équipe à l’autorité supérieure d’Alex. Il avait été trouver l’incriminé qui ne trouva rien de mieux que de réagir en faux-cul ce qui déplu fortement à Alex. Malgré le fait que ce piou-piou était compétent et semblait sympathique, le manque de franchise allait être sa perte. De plus, il était touché de calvitie et avait quelques années de plus qu’Alex, à croire que les furets étaient tous conçus dans le même moule. Il cumulait au regard d’Alex un paquet d’éléments en sa défaveur et ne donnait pas à Alex l’envie de le rattraper. L’ancien archer décida donc de ne pas rempiler son contrat en fin de semaine. Après en avoir informé le piou-piou, ce dernier le pris mal. Il espérait en effet un contrat stable ce qui était exclu étant donné les circonstances. Il décida alors de mettre de la mauvaise volonté en refusant de suivre les consignes. Il ne fallut rien de plus à Alex pour rompre le contrat de la semaine en cours le jour même pour insubordination. Alex avait donc contacté l’agence à laquelle le piou-piou dépendait pour stopper net toute collaboration avec lui. De plus, Alex avait chargé la mule : consommation d’herbes illicites pendant ses pauses, trouble du travail de l’équipe comptoir presque exclusivement féminine. L’agence avait assuré à Alex que ce dernier n’aurait plus de mission de leur part et qu’elle allait prévenir les autres agences afin de le cramer. Alex avait gagné sur tous les tableaux. Le piou-piou avait chié dans les bottes de la personne qu’il ne fallait pas. Alex n’avait pris aucun plaisir mais il ne voulait pas se sentir entouré de fouteurs de merde et ne voulait pas qu’une autre boite récupère ce type d’agent défaillant. Le piou-piou aurait dû rester à sa place et garder ses pensées pour lui et son cadre privé ou venir trouver Alex pour en parler au lieu de viser au-dessus, chacun ayant le droit d’avoir un avis. Il avait joué et perdu.

La soirée n’en finissait pas. Alex avait grignoté bien que non motivé pour manger. Il observait le fauve qui était énervé. Le félin, jeu de mot mis à part, avait repris du poil de la bête.

Il pensait à Ismise. « Je t’Aime Ismise. »

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Le 8 juillet 2017,

Il faisait chaud. Alex et le fauve souffraient enfermés par cette chaleur étouffante. L’ancien Baron n’était pas sorti depuis qu’il était rentré la veille. Il s’était isolé dans le noir entraînant avec lui le félin dans ce monde sombre et silencieux. La nuit était tombée et Alex n’avait pas le courage de profiter de la lumière de la journée. Non pas qu’il dormait, au contraire, il n’y arrivait pas comme d’habitude. Qu’il fasse nuit, qu’il fasse jour, la fatigue était présente mais même en s’allongeant le sommeil ne s’offrait que rarement à l’esprit d’Alex. Il avait besoin d’Ismise pour trouver cette sérénité suffisante pour atteindre le sommeil. Elle était la gardienne de ses nuits. Plus personne ne pouvait lui apporter ce bien-être, ce bonheur… Elle lui manquait tellement. Pas un jour ne passait sans qu’il ne pleure encore. Il l’aimait tant.

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Le 10 juillet 2017,

C’était parti pour une journée courte en activités. Alex n’en éprouvait aucune réjouissance ni aucune gêne d’ailleurs. Cette première journée de la semaine avait par contre été longue. L’ancien Baron était rentré fatigué. La fatigue, étant donné le manque de sommeil constant, était son quotidien. Il savait qu’il n’arriverait pas à dormir avant quelques heures comme toujours pour ne trouver au final qu’un bref repos. Ismise flottait autour de lui. Que les yeux d’Alex soient ouverts ou fermés, elle était là dans son esprit. Ce fantôme lui rappelait qu’elle lui manquait tellement. Il l’aimait tant.

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Le 13 juillet 2017,

Encore une journée longue. Déjà Alex avait rejoint ses collègues plus tôt que d’habitude afin de profiter du repas gratuit offert par la direction au niveau national. Puis la journée avait suivi son cours habituel. En fin de service, une fois leurs tâches terminées, Alex avait réuni le reste de ses pious pious qui n’avaient pas été invités plus tôt dans la journée pour partager quelques gâteaux également payés par la direction afin de les remercier du travail accompli ces dernières semaines. Certains pious pious plein de sympathie avait proposé par la suite que tous se rejoignent pour aller boire un verre dans la mégapole. L’ancien Baron avait préféré décliner l’offre. L’intégration sociale ne faisait pas partie de ses objectifs. Non, Alex terminerait sa soirée seul. Il n’avait plus le droit à quoi que ce soit de positif depuis qu’Ismise l’avait rejeté. Il devait porter sa croix, jour après jour. La souffrance était la seule chose qu’il méritait. Seule la barbare pouvait le tirer de cet état, personne d’autre n’avait les clefs pour l’aider.

Alex avait donc terminé ses tâches administratives une fois ses pious pious partis se préparer à passer une bonne soirée. Puis comme tous les soirs, il avait fermé l’agence pour rejoindre son fauve, seule âme à l’attendre.

Cette nuit des feux avaient éclaté ce qui avait fait paniquer le félin. Alex était resté près de lui pour tenter de le rassurer un peu. Dire que ça allait être la même demain.

Il allait bientôt être demain et Alex pleurait comme tous les jours. Ismise lui manquait tant. Il souffrait toujours autant de son absence. Dire qu’elle n’avait qu’à tendre la main pour qu’Alex la saisisse. Il avait tellement besoin d’elle. Il l’aimait.

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Le 14 juillet 2017,

La nuit n’était pas encore tombée. Alex était resté enfermé toute la journée dans le noir. Il avait cherché à s’occuper mais rien ne lui donnait envie de s’appliquer et s’impliquer. Ismise était dans ses pensées et il n’arrivait toujours pas à s’en défaire. Elle était sa raison de vivre. « Ismise, reviens moi. Je t’Aime tant. » Ses mots ne trouvaient pas écho. Pleurer ne servait à rien mais il ne pouvait s’en empêcher. Les images circulaient dans son esprit. Les souvenirs, bons ou mauvais, faisaient mal et les cicatrices encore béantes refusaient de se refermer. Alex ne savait que faire. Il avait tant besoin d’elle. Il l’aimait encore et encore.

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Le 17 juillet 2017,

Il faisait nuit. Alex était rentré depuis quelques heures et n’avait encore rien fait. Il s’était posé après avoir ouvert tous les accès au félin. L’ancien Baron restait bloqué dans ses pensées.

Dans la journée, il avait été reçu par son patron pour une première évaluation suite au travail fourni jusqu’alors. Pas de surprise, son patron était satisfait. Ce dernier cherchait même à faire progresser son poste afin de lui faire gagner plus. Pour l’instant, Alex n’avait pas à se plaindre, il touchait ses quatre cent écus par semaine ce qui était largement raisonnable. Etant donné sa vie d’ermite, les sommes gagnées étaient largement suffisantes. Cependant, si on voulait le faire progresser Alex ne refuserait pas mais rien n’était fait et il ne souhaitait pas se projeter. De plus l’ancien archer était fragile. Il savait qu’il pouvait, telle une bombe à retardement, éclater à tout moment. Vivre sans objectif, sans envie, sans raison n’était pas sans conséquence et pas un jour ne passait sans qu’il ne souhaite qu’une chose : l’amour d’Ismise. Il était tellement triste de cette situation. Elle lui manquait tant.

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Le 20 juillet 2017,

Il était tôt. Alex n’arrivait plus à dormir. Comme tous les jours il ne s’était reposé que quelques heures. Son corps était fatigué, son esprit également. Les images, les sons défilaient dans sa tête. Ismise hantait son quotidien. Il pensait à elle, à son amour, à sa tendresse, à toutes les déclarations d’amour qu’elle lui avait fait. Il n’arrivait pas à s’en défaire. Rien n’avait de logique, rien n’avait de sens. Il avait besoin d’elle.

Alex savait, même si la mission était peu aisée, qu’il devait s’occuper l’esprit. Il avait peur de ne pas tenir encore longtemps, de sombrer complètement. Il réussissait déjà avec beaucoup de peine à ne pas paraître déprimé mais à l’intérieur il errait dans son mal être. Seule Ismise pouvait l’aider à tout reconstruire. L’ancien Baron ne voulait pas croire à la fatalité. Il fallait qu’elle revienne à lui, qu’ils construisent ensemble sur des bases solides un avenir commun. Il était prêt à tout pour Ismise. Elle était son amour, sa vie. Il l’aimait tellement.

Encore quelques heures avant qu’il ne se prépare pour sa journée de labeur. L’activité commençait à se réduire, il allait pouvoir respirer un peu. Il allait avoir plus de temps pour penser à elle. C’était tout ce qu’Ismise lui avait laissé et lui permettait. « Tu me manques Ismise. »

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Le 22 juillet 2017,

Le fauve avait repris du poids. Malgré quelques renvois certaines fois, il se portait bien. Il profitait tant que peut de la chaleur sur la plate-forme. Alex le gardait à l’œil afin qu’il ne se lance pas à la poursuite d’un volatile.

Comme souvent, l’ancien Baron n’allait rien faire aujourd’hui. La journée était bien entamée et il n’arrivait pas à se motiver. Il s’était posé sur sa couche et il pensait encore et encore. Ismise lui manquait tant. Il l’aimait comme un fou.

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Le 29 juillet 2017,

Alex avait mal au poignet. Sûrement une tendinite. Il se rappelait de la dernière fois où Ismise avait eu ce genre de problème lorsqu’ils avaient bossés elle et lui ensemble. Alex ne pouvait se permettre de s’arrêter et il ne souhaitait pas aller se plaindre à un guérisseur. Il allait donc ménager son bras le week-end et reprendre la semaine qui vient en espérant que ça irait mieux.

Le fauve quant à lui était chiant. Il fouinait partout, se frottait à tout et semait ses poils à tout va. De plus, il cherchait en vain le contact avec son maître. Alex, gentiment, le rejetait tout le temps. Il n’était toujours pas en mesure de lui donner l’attention que le félin demandait. Sans Ismise l’équilibre était rompu et Chabada, comme tout élément de son passé n’était que la porte ouverte à ces renvois de ce monde perdu, ce bonheur perdu. Ismise manquait tant à Alex. Il l’aimait.

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Le 31 juillet 2017,

La journée s’était mal engagée. Alex avait réussi à arriver en retard. Pourtant il s’était réveillé bien avant le soleil après ces quelques heures de repos. Il en avait même profité pour aller courir. Son moral était loin d’être au plus haut. Le jour ne s’était toujours pas montré quand il était rentré en sueur. Tout était embrouillé dans son esprit. Il avait donc tenté de ne pas penser en se concentrant sur des tâches domestiques mais rien ne filtrait ses pensées. Ismise était là encore et encore. Certains pensent qu’il faut un an pour oublier, d’autres qu’un an c’est trop long et enfin les personnes de la dernière catégorie n’arrivent pas à accepter malgré leurs efforts et Alex en faisait partie. Il souffrait toujours autant.

Alex avait donc pris le chemin pour rejoindre son équipe assez tôt mais une crise de larmes l’avait obligé à arrêter son carrosse. Les pleurs étaient trop denses et il n’était plus en mesure de poursuivre. Il avait même songé à faire demi-tour pour se mettre en arrêt tellement il se sentait mal. L’ancien Baron ne pouvait se permettre de planter ses pious-pious, il était trop responsable pour leur faire ça. Il avait alors annoncé son retard et avait pris le temps de « retrouver » ses esprits. Quelle que soit la douleur, il se devait d’être présent sur le pont. Une fois là-bas, il avait passé pas mal de temps dans son bureau mais avait assuré ses fonctions et les tâches qui lui incombaient.

Le soir arrivant, il était pressé de rentrer, il se sentait faible et sentait qu’il allait craquer de nouveau ce qui ne manqua pas lors du trajet retour. Une fois protégé dans sa grotte, il avait observé longuement le fauve qui vivait sa vie nocturne. Ce dernier avait développé une toux sèche et cela inquiétait un peu l’ancien archer. Il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas. A croire que le félin cherchait à se faire remarquer par son maître.

Alex allait tenter de trouver le sommeil même s’il savait qu’étant donné son état d’esprit il n’y arriverait pas. Il avait tellement besoin d’Ismise. Elle lui manquait tant. Il l’aimait toujours autant.

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